Fast foods verts
Des chaînes de fast food pourraient bientôt devenir vertes sans avoir besoin de servir de la salade! Dans l'épisode 124 de "La vie en vert", diffusé à Télé Québec (disponible ici), l'animateur fait le tour des chaînes de fast food au Québec pour leur attribuer un pointage en fonction de leur responsabilité environnementale. On y voit entre autre St-Hubert qui a décidé récemment d'éliminer les emballages en styromousse pour les remplacer par des emballages en carton en plus de diminuer la taille des boîtes (environ 6,8% plus petites). Cette mesure leur a permis d'économiser 412 tonnes de matières premières pour fabriquer leurs emballages, ce qui représente environ 250 camions à ordures annuellement. Malheureusement, le reportage ne dit pas si St-Hubert a réussi à économiser pour la peine en changeant leurs emballages ou s'il y a eu un effet positif sur les ventes grâce à l'amélioration de l'image de l'entreprise.
Mario Laquerre, directeur du programme Recyc-Québec, mentionne que la principale raison pour laquelle la majorité des chaînes de fast food ne semblent pas poser de gestes concrets pour l'environnement est parce que la clientèle ne le demande pas. Et tant et aussi longtemps que la clientèle ne le demandera pas, ils ne fourniront pas d'efforts supplémentaires sur cet aspect.
La prochaine étape, selon le reportage, sera d'installer des poubelles à composte dans les restaurant plutôt que des bacs bleus de recyclage. Les bacs de composte sont plus pertinent pour les restaurants principalement pour une raison d'hygiène. Les matières recyclables doivent être rincées avant d'être mises dans le bac bleu. Installer des facilités dans le restaurant pour nettoyer les "déchets" ne semble pas intéresser les restaurateurs, probablement parce que la mesure ne serait pas rentable. Par contre, les matières compostables pourraient être disposées dans des bacs bruns sans avoir à être rincées. Un restaurant pourrait donc s'assurer que tous ses emballages, ustensiles et contenants soient biodégradables et compostables, ce qui réduirait considérablement la quantité de déchets produits. De plus, il est possible de vendre le composte tandis que la disposition des déchets occasionne des coûts.
Une telle mesure entre directement dans la logique d'une entreprise qui sert de la bouffe. Les résidus compostables provenant de leurs activités pourront être transformés en composte qui servira à enrichir les terres d'où leur nourriture provient. Une chaîne de restaurants pourrait donc prendre les devants et créer une demande auprès de leur clientèle. En mesurant efficacement leurs activités quand à la gestion des déchets, un chaîne majeure de fast food pourrait communiquer un message du genre : "En transformant 400 tonnes de déchets en composte, nous avons pu enrichir plus de 200 hectares de champs où l'on produit annuellement 5000 tonnes de pommes de terre, ce qui représente près du deux tiers des patates frites qui sont vendues annuellement dans nos restaurants.". À défaut d'offrir de la nourriture santé, le restaurant pourrait se venter de tenter d'améliorer la santé de tous sur un autre aspect. Une pression serait alors sans doute faite sur les autres restaurants de la part de leur clientèle pour qu'eux aussi ils prennent leurs responsabilités sur les aspects de la gestion des déchets.
L'investissement dans la vaisselle réutilisable est aussi une autre option envisagée dans le reportage. Il serait sans doute intéressant de voir "l'amortissement" du coût d'achat de la vaisselle réutilisable sur sa durée de vie en y ajoutant les frais d'entretien (lavage, entreposage) par rapport au coût de la vaisselle jetable.
À la fin du reportage, l'animateur précise que selon son système de pointage, le fast food le plus vert serait St-Hubert tandis que le pire serait la Belle Province. Malheureusement, son système de pointage n'est pas dévoilé. Il aurait intéressant de voir sur quels points la performance environnementale d'un restaurant peut-être évaluée.
Des mesures d'éco-contrôle pourraient sans doute être utilisées pour comparer les restaurants entre eux. Par exemple, en prenant une mesure financière comme les ventes et une mesure environnementale comme la quantité de déchets, on pourrait avoir des ratios qui nous diraient combien de dollars de ventes ont été générés par tonne de déchets générés par les activités de l'entreprise. On pourrait aussi avoir un ratio du coût de la vaisselle par kilo de nourriture vendu afin de comparer les impacts d'utiliser de la vaisselle jetable ou réutilisable. Peu importe la mesure, elle doit être simple et significative pour la clientèle de ces fast foods car comme l'a mentionné le directeur de Recyc-Québec, pour que les chaînes modifient leurs façons de faire, les clients devront en faire la demande.
Mario Laquerre, directeur du programme Recyc-Québec, mentionne que la principale raison pour laquelle la majorité des chaînes de fast food ne semblent pas poser de gestes concrets pour l'environnement est parce que la clientèle ne le demande pas. Et tant et aussi longtemps que la clientèle ne le demandera pas, ils ne fourniront pas d'efforts supplémentaires sur cet aspect.
La prochaine étape, selon le reportage, sera d'installer des poubelles à composte dans les restaurant plutôt que des bacs bleus de recyclage. Les bacs de composte sont plus pertinent pour les restaurants principalement pour une raison d'hygiène. Les matières recyclables doivent être rincées avant d'être mises dans le bac bleu. Installer des facilités dans le restaurant pour nettoyer les "déchets" ne semble pas intéresser les restaurateurs, probablement parce que la mesure ne serait pas rentable. Par contre, les matières compostables pourraient être disposées dans des bacs bruns sans avoir à être rincées. Un restaurant pourrait donc s'assurer que tous ses emballages, ustensiles et contenants soient biodégradables et compostables, ce qui réduirait considérablement la quantité de déchets produits. De plus, il est possible de vendre le composte tandis que la disposition des déchets occasionne des coûts.
Une telle mesure entre directement dans la logique d'une entreprise qui sert de la bouffe. Les résidus compostables provenant de leurs activités pourront être transformés en composte qui servira à enrichir les terres d'où leur nourriture provient. Une chaîne de restaurants pourrait donc prendre les devants et créer une demande auprès de leur clientèle. En mesurant efficacement leurs activités quand à la gestion des déchets, un chaîne majeure de fast food pourrait communiquer un message du genre : "En transformant 400 tonnes de déchets en composte, nous avons pu enrichir plus de 200 hectares de champs où l'on produit annuellement 5000 tonnes de pommes de terre, ce qui représente près du deux tiers des patates frites qui sont vendues annuellement dans nos restaurants.". À défaut d'offrir de la nourriture santé, le restaurant pourrait se venter de tenter d'améliorer la santé de tous sur un autre aspect. Une pression serait alors sans doute faite sur les autres restaurants de la part de leur clientèle pour qu'eux aussi ils prennent leurs responsabilités sur les aspects de la gestion des déchets.
L'investissement dans la vaisselle réutilisable est aussi une autre option envisagée dans le reportage. Il serait sans doute intéressant de voir "l'amortissement" du coût d'achat de la vaisselle réutilisable sur sa durée de vie en y ajoutant les frais d'entretien (lavage, entreposage) par rapport au coût de la vaisselle jetable.
À la fin du reportage, l'animateur précise que selon son système de pointage, le fast food le plus vert serait St-Hubert tandis que le pire serait la Belle Province. Malheureusement, son système de pointage n'est pas dévoilé. Il aurait intéressant de voir sur quels points la performance environnementale d'un restaurant peut-être évaluée.
Des mesures d'éco-contrôle pourraient sans doute être utilisées pour comparer les restaurants entre eux. Par exemple, en prenant une mesure financière comme les ventes et une mesure environnementale comme la quantité de déchets, on pourrait avoir des ratios qui nous diraient combien de dollars de ventes ont été générés par tonne de déchets générés par les activités de l'entreprise. On pourrait aussi avoir un ratio du coût de la vaisselle par kilo de nourriture vendu afin de comparer les impacts d'utiliser de la vaisselle jetable ou réutilisable. Peu importe la mesure, elle doit être simple et significative pour la clientèle de ces fast foods car comme l'a mentionné le directeur de Recyc-Québec, pour que les chaînes modifient leurs façons de faire, les clients devront en faire la demande.
Publié par
Stéphane
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À propos
Ce blogue a été créé dans le cadre du cours "Nouveaux courants en comptabilité de management" (CTB-6004) du MBA en comptabilité de l'Université Laval enseigné par le professeur Jean-François Henri, Ph.D, FCMA.
3 commentaires:
Il me semble que les propos avancés dans la vidéo sont très ambitieux. Comme il est clairement dit, les clients ne sont pas demandeurs de gestes écologiques. Lorsqu'un client va manger dans un fast food, il recherche le plus souvent la "rapidité", j'imagine donc très mal ce même client prendre le temps de nettoyer ses déchets une fois son repas terminé.
Par ailleurs, je souhaiterais rebondir sur le 3e reportage de la vidéo sur "la mode éthique". L'idée de créer des vêtements de meilleure qualité à partir de vêtements usagés est intéressante. Néanmoins, à aucun moment le prix de ces créations n'est mentionné dans le reportage, j'imagine que le coût de ces fabrications est très élevé. Malgré tout, il me semble que pour un budget donné, les consommateurs vont avoir tendance à préférer acheter des vêtements de moins bonne qualité et à renouveler leur garde robe régulièrement selon les tendances plutôt que que d'investir dans des vêtements dit "intemporels" que l'on garde sur un plus long terme. Je ne suis pas persuadée que ce genre d'initiative puisse contrer la "fast fashion" puisque d'une part les goûts du consommateur évoluent selon les collections et que le consommateur aime le changement, il va donc se lasser de porter le même vêtement même s'il est dit "intemporel". De plus, je pense que le style vestimentaire adopté reflète la personnalité de chacun, c'est un moyen d'identification, c'est pourquoi je ne suis pas convaincue par la démocratisation de l'adoption d'un style "neutre" au sein de notre société.
Elodie, je suis en bonne partie d'accord avec toi en ce qui concerne les fast foods. C'est pourquoi j'ai mis l'emphase davantage sur le compostage, qui ne nécessite pas de nettoyer la vaisselle, que sur le recyclage, où l'on doit nettoyer l'item pour des question d'hygiène.
Pour le 3e reportage du vidéo, je t'avoue ne pas être un grand spécialiste de la mode mais ce que tu avances semble logique. Mais comme tu dis, le style vestimentaire reflète la personnalité de chacun, donc j'imagine que les gens plus sensibles à l'environnement voudront refléter leur personnalité avec des vêtements éthiques.
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